Tulum

A Tulum, l´ambiance est un peu plus intimiste qu´à Playa del Carmen, mais on est encore bien loin d'un Mexique authentique, nous semble-t-il. On en profite pour expérimenter le snorkeling et la plongée dans les cenotes de Dos Ojos et à Akumal qui signifie en langue maya : le lieu des tortues. Les Mayas n´ont pas menti, on attend un peu, on donne pas mas mal de coups de palmes et on souffle abondamment dans notre tuba avant d´apercevoir la queue ou la carapace d´une des dites tortues. Mais quelle rencontre! Immenses, impressionnantes et magnifiques, elles se laissent observer nonchalement au sein de leurs occupations marines, se dressant de toute leur largeur pour reprendre un peu d´air en surface. Certains ont même la chance d´observer des raies mantas qui semblent décidées à se faire admirer, entre quelques dépacements des plus gracieux dans les eaux cristallines de la mer des Caraïbes.
On s´habitue à la fraîcheur de l´eau dans un premier temps dans la grotte des chauves-souris qui fendent l´air au dessus de nos têtes en envoyant des salves d´ultrasons. Puis (pour Flo) la plongée dans les cenotes est un moment unique : entre deux eaux, difficile de savoir où se trouve la surface entre les reflets en miroirs des stalagtites, des pierres de toutes formes : glaçons immenses, pièces d´échecs abandonnées, squelettes, murènes, profil d´empereur romain, statuettes drapées et des couleurs à en perdre la tête se diffusant entre turquoise et émeraude. Un autre monde enchanteur et captivant dont on ressort apaisées...

On nous dépose au retour en direction des ruines qui surplombent une mer toujours aussi éblouissante, mais dont on a vite fait le tour. De toute façon ce jour-là le temps nous est compté pour récupérer nos sacs et grimper dans le bus de nuit pour Palenque.

Playa del Carmen

Perdues parmi le flot de touristes qui arpentent la Quinta (un kilometre de boutiques et restaurants en tous genres) en mal de consommation,  Playa del Crmen est l'occasion de renouer avec des préoccupations bien terre à terre : connection à internet, shopping pour se remonter le moral après le départ de Cuba, un hamburgueur et des sushis, voilà pour le tout!
On se laisse également tenter par une plongée dans le récif des Jardines : c´est un baptême pour Gwladys qui est emballée et l´occasion d´observer la deuxième plus importante barrière de corail de la planète (après celle des côtes australiennes). 

Vous vendez quoi, au juste ?

Pharmacie, La Havane
Magasin général, Santa Clara
Boulangerie, La Havane

San Miguel del Padron - Chez Onailys

Nous voilà de retour à la Havane pour la troisième fois, Onailys et sa douce maman nous accueillent à bras ouverts dans leur maison* de San Miguel del Padron, banlieue de La Havane. Pour fêter les retrouvailles et parce qu´Onailys débute sous peu un travail de barman , on improvise une soirée cocktails, car à Cuba la vie est chère, mais pas le "Ron" (rhum)! Il est d’ailleurs de toutes les fiestas, en bouteilles et petites flasques que l´on retrouve même à la plage entre toutes les mains !

Pour l’heure, Onailys,  nous fait goûter ses Mojitos, et c’est un dernier verre en main que nous partons : nous sommes conviés chez les "Barcelonistes" (comprendre fans de l´équipe de foot espagnole), qui descendent  des jerricanes de Mojitos stockés à l´arrière de la maison et nous  annoncent l´imminence d´une surprise avec un petit air mystérieux... la fiesta del Agua.... Trêve de suspense, au plus fort de la soirée on nous invite à quitter chaussures et objets fragiles... une porte s’ouvre sur une chambre transformée en piscine pour l´occasion, et nous voici sautant à pieds joints dans un mètre de profondeur, musique à fond et des ballons volant en tous sens : du grand délire, à la cubaine!!!



* En toute honnêteté, on pense qu’il est interdit aux Cubains de nous héberger, mais bon…On l’a fait !

Santeria au Callejon de Hammel

Le dimanche matin, sur les coups de midi, nous courons au Callejon de Hammel, haut-lieu de Santeria ( culte afro-cubain ) de La Havane. Dans ce lieu unique recouvert de fresques et installations hétéroclites, se déchaînent les percussions et danses rituelles rendant hommage aux divinités. Parmi quelques touristes armés d'appareils, on croise des santeros tout de blanc vêtus, les bras parés de perles aux couleurs de leurs saints protecteurs.


Vos papiers, s'il-vous-plait !

C’est presque un rituel à la Havane, tout cubain qui se risque à converser avec nous plus de cinq minutes (ou une seule minute si l’on se trouve sur le chemin d’un policier), se voit inmanquablement invité par les forces de l’ordre a montrer pattes blanches et ¨carné¨ (pièce d’identité) au plus vite, sans quoi il est  escorté fissa à la unidade de policia.  L’uniforme veille au grain et voit d’un très mauvais oeil les connivences entre cubains et touristes.
Notre ami Onailys, qui nous ballade aux quatre coins de la Havane ne se formalise plus des quelques trente contrôles totalisés en notre présence, mais la mésaventure est tellement fréquente que ridicule et pesante.
Ainsi, alors que nous échangeons tranquilement avec un certain Julio sur les rites afro-cubains dans le Callejon deHammel, une voiture de police dépechée spécialement sur les lieux (on nous observe par caméra depuis une heure), menote notre interlocuteur et l’emmène sans ménagement à l’unité de police. Decidées à en savoir plus, nous interrogeons l’officier à peine pubère sur les faits repprochés et celui-ci, le regard fuyant et un brin embarrassé, nous répond que Julio est souvent apperçu (oohh horreur!) en présence de touristes… Non contentes de l’explication, nous partons donc, de notre chef, témoigner de notre incompréhension à l’unité.
Là bas, après investigation auprès de policiers tous plus jeunes les uns que les autres (moyenne d'age 19 ans), on nous sert un discours bien rôdé sur la dangerosité du personnage et ses antécédents ( encore inconnus à ce jour) … Mouais … Après  une bonne heure d’attente, nous quittons les lieux, c'est peine perdue.

Trinidad - Chez Yaimelys et son papa

Pour un oui, pour un non,  la maison de Yaimelys devient un lieu de rendez-vous. 
Pour  une partie de dominos ou de pelota, un apéro ou une petite fête qui ameute la moitié du voisinage, nous  quittons les pavés du centre historique, et nous perdons dans les rues excentrées du quartier de nos amis.

Là, tandis qu’Alberto le papa s’affaire au potager,  Vladimir entraine Satan -le chien- à attraper les poules qui se sont envolées de chez la voisine. Avec un regard complice et le doigt sur la bouche, il nous chuchote qu’elles vont finir à la casserole !