BAHIA - Trek dans la Vale do Pati ( Chapada Diamantina )

Comme Lençois est avant tout le point de départ vers le parc de la Chapada Diamantina, on signe sans plus attendre pour un trek de trois jours dans la Vale do Pati.
Lundi, 7h 30 pétantes, le carosse...euh le 4x4 de Guillermo est avancé.
Deux heures de secousses plus tard, on nous parachute dans la vallée avec une promesse ; huit heures de marche pour rejoindre le refuge, pas mal de dénivelé et un jus de fruits frais si on est bien sages !

Il ne nous faut pas longtemps pour comprendre qu'ils sont bien loin nos sentiers français bien dessinés et balisés...
Ici les chemins sont impraticables sans guide et la boue est reine ! Au bout d'une heure toute tentative pour garder les pieds au sec est abandonnée, il va falloir patauger dans la gadoue jusqu'au deuxième jour inclus ! 
Et surprise!!! Le sentier est devenu rivière et pas d'itinéraire bis possible... Donc Enyo et Thai (nos guides) improvisent un passage à la corde : tout le monde en culotte, l'eau nous arrive au nombril ! Nous traçons donc notre chemin lentement, alternant rafistolage de ponts en mode '"castor junior", chutes occasionnelles et pour finir, marche nocturne à la lampe frontale...Heureusement le soir, les natifs de la vallée nous réservent  une "comida caseira" abondante, variée et réconfortante, non loin d'un lit où nous ne tarderons pas à sombrer rapidement... C'est après deux heures de bonne montée et quelques heures de descente et de plat que nous retrouvons le troisième jour la civilisation où de merveilleuses petites glaces rafraîchissantes à souhait nous tendent leur coupe !
L'aventure s'achève au Poço Azul, une grotte où nous nous baignons dans des rayons de lumière bleue, sexy en diable dans nos gilets de sauvetage plus ou moins à notre taille...
 Femme au volant.
 Aie confiance en ton guide il connait la route...
Chez les habitants de la Vale : cinq heures de marches pour aller faire les courses...



BAHIA - Lençois

Retour à Salvador pour prendre le bus qui en 5 heures nous mènera à Lençois où on atterrit vers 5 heures du mat', l'oeil hagard... C'est à ce moment précis que "Mowgli" et "Jean Valjean" se font l'honneur de nous présenter les charmes de la région, de nous vanter les meilleures pousadas de la ville et d'essayer de nous convaincre de réserver un trek de 3 jours en montagne.... "Euh?" Faut bien nous laisser 5 ou 10 minutes pour qu'on émerge un minimum!!!

Dès le lendemain, petite session musclée avec ascension des hauteurs de la Cachoeira da Fumaça pour se trouver face à la plus haute chute du pays : à 340 mètres du sol l'eau jaillit mais n'atteint le sol que sous forme de mini gouttes, comme une sorte de fumée expliquant le nom!


BAHIA - lle de Tinharé

On quitte Salvador aujourd'hui pour rejoindre l'Ile de Tinharé.
Sur les conseils d'un vieux loup de mer autrichien (qui a traversé l'atlantique en bateau), on fait escale à Gamboa, petit village de pêcheurs épargné des touristes.
Le lendemain, cap sur la principale attraction : une source naturelle d'argile dont nous nous tartinons gaiement avant de nous faire sécher au soleil comme de grosses écrevisses panées.
Sur le retour, nous trouvons LE spot : un petit bar reggae au milieu de nul part où on nous abreuve de jus frais et de sons pour accompagner notre baignade au paradis.
C'est en bateau que nous quittons la douce Gamboa pour amerrir à Morro de Sao Paulo, petit St Trop' local et lieu de villégiature de nombreux Israëliens après leurs 3 ans de service militaire. Notre pousada est tenue par un baba cool polyglotte, roux, bedonnant et tatoué répondant au doux nom de... Guté (prononcer Goûter)!
Imposible à stresser, car même lorqu'on débarque toutes affolées par les coups de jus qu'on se prend avec le robinet de la douche, il nous répond de façon débonnaire :
"AQUIIII BRAZIIIL !! "


Le ton est donné !
Les paréos, les bikinis, les petits jus frais, les açais, les sorties nocturnes, les 26 ans de Gwladys se succèdent et ne se ressemblent pas! En ce soir de compleanos feliz, les pieds dans le sable, la caïpirinha coule à flots, les petites crevettes dansent la sarabande dans nos assiettes et la musica ao vivo nous berce dans la douce lumière des photophores... "Aqui Braziiil" une fois de plus et pour le meilleur!
La pousada, Gamboa
Riri déesse de l'ile !!!
Retour à la préhistoire, dans la source d'argile

BAHIA - Salvador - Part II

On commence par une ballade dans le centre ville, classé au partiminoine mondial de l'UNESCO (oui madame, oui monsieur) et dégainage officiel du carnet de croquis ! Après trois semaines à buller, il faut s'y mettre, et les petites maisons peintes de toutes les couleurs sont un régal à croquer !

A force de déambulations, on atterit au "fort de la Capoeira", où Mestre Ryck, nous invite à le rejoindre pour venir chanter avec lui au son languissant du berimbau ... on apprend donc nos premiers refrains en portugais !
Les émotions ça creuse, pas pas la peine de se faire prier ensuite pour prendre un petit goûter : bolo de Aipim (petit gateau à la patate douce), Acai (sorte de sorbet ultra vitaminé, recouvert de banane et de muesli), et une cerveja...Skol bien sûr !

Le soir même, on va voir le Bale Folklorio da Bahia, un spectacle qui retrace l'histoire de Bahia, ses origines, ses coutumes, ses croyances à travers la danse. Et la demonstration finale de capoeira ultra sportive, par des athlètes, que dire des Apollons, n'est pas pour nous déplaire !

E depois....festa !

Le Pelourinho
Farol da Barra
Bale Folklorico da Bahia

BAHIA - Salvador

Nous voilà à Bahia, le berceau de la capoeira.

Après deux jours en auberge de jeunesse, on rencontre une petite femme qui nous propose de nous louer son appartement pour deux jours alors qu'elle part en week-end.
On récupére les clés avant de prendre  nos quartiers et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle est détendue : elle nous fait visiter l'appart en chemise de nuit, poitrine à moitié déballée et dégoulinante de sueur. Elle trotte partout et nous fait l'éloge de son nid, s'agite en nous montrant les casseroles, l'eau potable, la douche...

A peine partie, on s'apperçoit que les sommiers sont en cartons, les lattes au bord de la rupture et qu'on a hérité... d'une colocataire :

Du coup, c'est l'attraction, on l'a appelé Charlotte, on se pose des questions existentielles à son sujet ( "pourrait-elle survivre si on la relachait sur la plage ? ", "une tortue, ça fait caca ? " ) et Aurelie la nourrit tellement que sa carapace aura sans doute explosé avant qu'on quitte l'appart'...

ATÉ MAIS RIO

Après deux semaines de squat intégral dans le petit paradis suspendu de David et Steph (encore mille mercis à vous deux), dont quelques jours de prolongations avec Florine, l´équipe est réunie au grand complet.

Cette nuit, nous nous envolons pour Salvador, un saut de puce de 2000 kilomètres pour rejoindre l'état de Bahia !

Alors derniers moments de chilling au bord de la piscine, inauguration du nouveau maillot acheté ici (culotte "grand public, pas d'experimentation de ce qu'ils appellent ici le "fil dental" pour l'instant).

RIO - o Centro

L'avantage de voir Rio pour la deuxième fois, c'est qu'on peut prendre le temps de jouer aux vraies petites Cariocas : visiter des quartiers moins touristiques, se perdre dans les petites rues, trainer sur Ipanema et observer les gens pendant des heures !
A tort ou à raison, peut-être aussi parce qu'on commence à bafouiller quelques phrases pour demander notre route, le centre ville nous est apparu beaucoup moins hostile et nous a révélé pas mal petites merveilles, comme l'Escadaria Selaron, qu'on a fini par trouver après plusieurs tentatives infructueuses !

Saara (le Barbès local), à l'heure du carnaval
 
 
Des installations éléctriques du dernier cri

RIO - LE GRAND SOIR

On file en Taxi vers le Sambodrome sans trop savoir si, dans nos costumes on a plus l'air de Pierrot, de grosses gousses d'ail ou bien de Télétubbies.
 On répète un peu la samba de l'école qu'on est censés connaitre par coeur et on enfile le costume au dernier moment, parce qu'avec les 25 dégrés ambiants, chaque minute à l'air libre est un litre de sueur économisé.

Tout à coup c'est l'agitation, on doit se mettre en colonne, chacun trouve sa place dans le cortège.
Un des organisateurs nous dit en souriant ; "Vous êtes étrangers? Vous souriez en agitant les bras et ça sera super !"
Petite montée d'adrénaline et c'est parti.
L'arrivée dans le sambodrome est un moment magique, on agite nos petites ombrelles colorées et on donne toute notre énergie pendant une demi-heure ! Ce qui paraitrait complètement crétin partout ailleurs dans le monde est juste énorme ici !

David, Cédric, Gwladys, Steh et Anne-louz avant le défilé.
Préparation avant le défilé
Le Sambodrome, plein à craquer, dans lequel les écoles défilent toute la nuit

Le défilé de Sao Clémente avec le rendu final de nos faaaabuleux costumes
(minute : 9:00)

Petit apperçu du rendu de nos costumes (emprunté sur un moteur de recherche très connu)


 

RIO - La course au déguisement

Pendant le Carnaval, en dehors des Blocos, il y a l’inééévitable défilé des écoles de Samba.
Pour y accéder, deux moyens : acheter des billets pour regarder le show dans le sambodrome et/ou … participer au défilé en intégrant une école le temps de la soirée !
Le carnaval étant une machine commerciale (mais néanmoins très populaire) très bien rodée, il est quasiment impossible de se trouver un costume  à trois jours du défilé sans y laisser un bras...

Mais là, comme sorti de nulle part : "LE" plan.
Steph nous annonce : "un ami d'amie à entendu dire que peuuut-être, il resteraiiit des costumes pas chers pour défiler avec Sao Clemente".... Un truc sûr quoi !
Du coup, Steph vérifie les sources et le lendemain, on va chercher notre Césame pour le défilé, dans ce qu'on imagine être la grotte d'Ali Baba, l'usine mondiale de paillettes et de plumes...
Que néni ! On atterrit dans l'arrière-cour d'un garage glauque où une trentaine de personnes attendent comme au supermarché, et, après une demi-heure à jouer des coudes (merci Steph pour les négociations en portugais), un gros brasileiro bien tatoué nous autorise à aller chercher nos déguisements !

Et voilà où la grande magie du Carnaval opère, dans la vraie vie !

Que ceux qui veulent un costume lèvent le doigt bien haut !

Pour rien vous cacher, en sortant de là et juqu'au moment où on nous a laissé entré dans le Sambodrome, parmis des centaines d'autres gugusses comme nous, on a bien cru à une arnaque...