Vos papiers, s'il-vous-plait !

C’est presque un rituel à la Havane, tout cubain qui se risque à converser avec nous plus de cinq minutes (ou une seule minute si l’on se trouve sur le chemin d’un policier), se voit inmanquablement invité par les forces de l’ordre a montrer pattes blanches et ¨carné¨ (pièce d’identité) au plus vite, sans quoi il est  escorté fissa à la unidade de policia.  L’uniforme veille au grain et voit d’un très mauvais oeil les connivences entre cubains et touristes.
Notre ami Onailys, qui nous ballade aux quatre coins de la Havane ne se formalise plus des quelques trente contrôles totalisés en notre présence, mais la mésaventure est tellement fréquente que ridicule et pesante.
Ainsi, alors que nous échangeons tranquilement avec un certain Julio sur les rites afro-cubains dans le Callejon deHammel, une voiture de police dépechée spécialement sur les lieux (on nous observe par caméra depuis une heure), menote notre interlocuteur et l’emmène sans ménagement à l’unité de police. Decidées à en savoir plus, nous interrogeons l’officier à peine pubère sur les faits repprochés et celui-ci, le regard fuyant et un brin embarrassé, nous répond que Julio est souvent apperçu (oohh horreur!) en présence de touristes… Non contentes de l’explication, nous partons donc, de notre chef, témoigner de notre incompréhension à l’unité.
Là bas, après investigation auprès de policiers tous plus jeunes les uns que les autres (moyenne d'age 19 ans), on nous sert un discours bien rôdé sur la dangerosité du personnage et ses antécédents ( encore inconnus à ce jour) … Mouais … Après  une bonne heure d’attente, nous quittons les lieux, c'est peine perdue.

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