Cienfuegos

Petit arrêt dans la ville de Cienfuegos, jadis gouvernée par les Français, dont l´architecture coloniale est classée au Patrimoine de l´Unesco : bâtisses aux moulures fines, couleurs pastels sur de longs enchevêtrements de façades rangées en rues perpendiculaires. Sur les conseils de Rolando, qui nous louait un appartement les premiers jours à la Havane on prend la direction d´une casa particular, qui s´avère bien éloignée du centre. On se tourne donc vers la maison de Raquel et Osmani. Avec Raquel, on en apprend plus sur la "période spéciale" vécue par les Cubains dans les années 90 où l´effondrement des forces soviétiques a conduit les habitants de l´île, privés de nombreux soutiens financiers, à une situation très précaire. Un ami de Raquel qui sera notre taxi du jour suivant, nous confie à son tour son regret de ne pas être resté plus longtemps à faire la guerre en Angola car la vie y était moins dure (sic) ...

Quelques jours de repos s´écoulent entrecoupés d´une visite dans le parc d´El Nicho, réputé pour la beauté de ces espaces et ses cascades aux eaux claires. Deux secouristes de la "Cruz Roja" hyper bodybuildés s´improvisent guides natures, nous offrant framboises sauvages et graines. Sur le chemin du retour on aperçoit un match de "pelota" (base-ball local), sport préféré des Cubains, dont les supporters sont originalement juchés sur leurs vélos pour suivre l´action par dessus le mur.
Avant de partir de Cienfuegos, le hasard (ou les Cieux?) nous mettent sur le chemin d´"El Recorrido de la Virgen de la Caridad del Cobre", sainte-patronne de Cuba, à laquelle les Cubains vouent un culte important (s´ils ne possèdent pas la carte plastifiée dans leur porte-feuille, la statue trône généralement en bonne place dans le salon).
Puis nous mettons les voiles sur Trinidad...