Coppelia, une affaire d'etat

A Cuba, c'est simple l'état possède quasiment tout. Coiffeurs, restaurants, hôtels sont la propriété del govierno. Tout, jusqu'aux glaciers ! Coppelia, dont on dit que Fidel Castro choisissait lui-même l'unique parfum du jour à une époque, est une figure emblématique du système socialiste. 
Un immense dôme en béton, au milieu duquel trône l'étendard de la patrie, abrite facilement une centaine de tables. Pour être servi, on prend place à la fin d'une queue interminable et l'on attend que les policiers qui chaperonnent le flux nous indiquent d'avancer, puis nous désignent la table à laquelle nous devons nous asseoir. Ici, le dilemne du choix face a la vitrine pleine de couleurs alléchantes n'existe pas. C'est parfum unique pour tous, qu'un gros bonhomme débite à la chaine dans des coupelles en plastique. Il suffit donc d'attendreson tour en buvant le verre d'eau chloree qu'on nous sert pour patienter.
C'est donc comme à la cantine, mais pour 20 centimes les cinq boules, la glace est délicieuse et le lieu mythique à La Havane. On y converse avec ses voisins, dans notre cas une sextagenaire à qui son physiotherapeuthe a recommandé les glaces, et une infirmière qui vient se détendre après le service. A la table d'en face, deux touristes vident des dizaines de boules dans un Tupperware en julibant ( avec la chaleur, on se demande où ils comptent aller avec ), tandis qu'une famille de cubains les regarde medusés, préférant engloutir une quantité toute aussi improbable sur place.
 

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